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LYON,

La Tour Rose

16 rue du Boeuf

(ex rue Tramassac, devient rue du Boeuf au XVIIè s.)

Habituellement appelée la maison de la tour Rose, cette demeure est aussi connue au XVIIè siècle sous le mon de la " maison du Crible", époque où elle appartient successivement à des notables dont l’échevin de la ville, Jean de Pomey. En 1676, elle porte l’enseigne "Le Royal, jeu de billard" et les sources d’archives attestent que son intérieur était très richement décoré.

Elle doit aux propriétaires de cette époque son apparence extérieure inhabituelle. En effet, elle n’est pas construite sur le plan traditionnel des maisons du quartier Saint-Jean, puisqu’il n’y a pas de galerie et l’escalier n’est pas situé dans un angle de la cour, mais au contraire, est abrité dans une tour circulaire qui constitue un axe de symétie monumental.

La façade sur rue possède un portail central, unique dans le quartier, alors que les autres maisons n'ont généralement que des portes d’entrée étroites et modestes qui sont dénommées à Lyon "portes d’allée". Il est surmonté d’un fronton et orné d’un petit bas-relief représentant une Adoration. Le porche a sous doute été édifié au XVIIè siècle, sur un modèle issu du traité de l’architecte italien, Sebastiano Serlio qui fit plusieurs séjours à Lyon au XVIè siècle.

Dans la cour se trouve la fameuse tour qui domine amplement la construction et offre un plan circulaire en hors oeuvre du XVIè siècle. Les document anciens montrent qu’à l’origine elle était couronnée par un crénelage. Au fond de la cour, s’étagent d’importants jardins suspendus.

A l’intérieur, des fresques du XVIIè siècle ont été mises au jour en 1978. Elles ornent deux pièces sous la forme d’une frise au sommet des murs et représentent des scènes de divertissement et des représentations mythologiques ( Diane et Actéon, inspirées d’Ovide). Ces décors offrent des parentés avec d’autres que l’on trouve dans la région, comme aux châteaux de Bagnols ou de la Greysollière à Ecully.

Une légende du XIXè dit que le nom de Tour rose tient à un tragique événement : une jeune femme désepérée se précipita dans le vide du sommet de la tour, et son sang entâcha les parois.

Texte proposé par Dominique BERTIN, Vice présidente chargée des affaires culturelles, de la communication et de la vie universitaire.

Université Lumière Lyon2

Pierre.Ageron@univ-lyon2.fr

 

 


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